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Le pouvoir serait-il un poison qui altère les capacités cognitives de nos dirigeants ? Est-ce que le fait d’être élu donne les pleins pouvoirs au point de devenir totalitaire et d’abandonner la démocratie ?

Les élu.es, qu’ils/elles soient locaux, régionaux ou nationaux, sont choisis par le peuple pour représenter son intérêt et prendre des décisions en son nom. Cependant, il arrive que certains d’entre eux oublient leur mission première et soient victimes d’une ivresse du pouvoir qui nourrit un égo assoiffé amenant des comportements dangereux pour la démocratie. Cette responsabilité octroyée par les citoyens peut leur donner l’impression d’être au-dessus des lois et de la morale, et les amener à agir de manière abusive ou autoritaire. 

Notre monde est malheureusement rempli d’exemples où l’ivresse du pouvoir s’est imposée sur la démocratie : de M. Poutine en Russie qui souhaite conquérir l’occident, de M. Macron en France qui abuse de l’article 49.3 pour faire passer au forceps ses projets de loi, de M. Wauquiez à la tête de la région Rhône-Alpes Auvergne qui organise des dîners privés prestigieux avec l’argent public, à M. Saddier à la tête du département qui impose à la population des projets inutiles et d’un autre temps sans possibilité de concertation.

A notre échelle très locale, nous avons également un bel exemple avec M. Ducimetière qui semble lui aussi rattrapé par l’ivresse du pouvoir, abuse de son autorité et renie la démocratie. Le 30 novembre 2022, M. Ducimetière fait sortir manu militari un élu de l’opposition par la police municipale car ses questions le gênent (source). Le 3 février 2023, il refuse la proposition de référendum portée par 9 élu.es, issus des 2 groupes minoritaires, de la commune sur le projet de Vélodrome – Arena alors que ce projet pourrait avoir (s’il venait à être réalisé) un impact majeur sur sa commune, et ne faisait pas partie du programme électoral de l’élu. Le 23 février, il refuse à une association locale la possibilité d’utiliser une salle de la commune pour organiser une conférence sur le projet, flouant la liberté d’expression et laissant plus de 300 personnes dans le froid glacial pour assister à cette conférence (Source).

Ces élus ivres de pouvoir règnent sur leur commune en petits rois, imposant leur volonté sans tenir compte de l’opinion publique ou des règles démocratiques. Ils refusent de consulter les habitants, de prendre en compte les avis des experts ou des associations locales, et de chercher des solutions consensuelles. Ils s’étonnent ensuite que la population se désintéresse de l’affaire politique. Comment pourrait-il en être autrement si les habitant.es ne sont jamais consulté.es et écouté.es, s’ils/elles ne peuvent prendre part à aucune décision impactant leur commune ou leur quartier, si le clientélisme et le manque de transparence sont les règles de fonctionnement ?

Cette ivresse de pouvoir abreuve un ego démesuré chez certains élus de petites communes. Certains peuvent considérer leur rôle comme plus important qu’il ne l’est réellement. Ils cherchent à se faire valoir en s’opposant systématiquement à tout ce qui vient de l’extérieur et en cherchant à écraser tout opposant local. Certains peuvent également présenter un comportement dit « passif-agressif » où sarcasmes et résistance aux suggestions des autres font partie des caractéristiques associées à ce comportement. 

Le pouvoir flatte l’égo de certains élu.es au point que ceux-ci oublient pourquoi ils/elles ont été élu.es. Ils/elles réclament leur dose de poison journalier : commander, montrer qu’ils/elle peuvent décider seul.es, être à tout prix réélu.es, gravir les échelons politiques…Leurs egos sont addicts et nous, habitant.es, sommes victimes de leur abus de pouvoir, et la démocratie se meure

SA